Courrier des lecteurs

Sylvie, avec qui j’ai travaillé, va partir en retraite. Elle m’écrit:
Travailler avec toi aura été un bonheur. Ton travail a changé ma façon d’ appréhender le métier.
Le 11 Mai, la ferme sera à l’école. Dès lundi nous allons préparer cette journée auprès des élèves. Faire une annonce avec des photos du camion et des enclos…….. devancer les craintes pour mieux les appréhender. Connaître les images mentales qu’ont nos élèves sur les animaux de la ferme……
Et comme tu le disais si bien: donner envie de parler, envie d’apprendre en partant du vécu de l’enfant, d’un vécu commun sur l’école. Faire évènement, faire chaque jour entrer une vache dans l’école…….
J’ai poursuivi ce travail dans l’école où j’ai pris la direction. Tous les collègues auront entendu parler de toi et t’auront lu. Je leur ai toujours dit qu’enseigner en ZEP, RAR, REP est différent, qu’il nous fallait faire autrement….. ———————————————————————-
Odile rapporte une réunion de travail :
Lors de notre discussion d’équipe sur les carnets de progrès, une collègue a dit quelque chose comme: « ceux qui ne réussissent jamais rien n’auront jamais rien dans leur carnet de progrès».
Mélanie écrit :
« Il me reste maintenant à être plus claire avec mes élèves sur ce que je constate et sur ce que je fais avec et pour eux. Même si ce n’est pas toujours facile de prendre ce temps parce qu’on a l’impression que ce qui compte c’est le résultat. Et c’est bien souvent ce qu’on leur fait croire aussi malheureusement. Mais je vais m’attacher à changer les choses !! »

Le noyau dur de ces conversations c’est « réussir » et « résultat ».
Pour un adulte quelconque, s’occuper d’un jeune enfant est une affaire de bon sens. L’enfant dit et fait des choses qui ne vont pas et on rectifie. Oui, sauf que ça ne suffit pas. Les mamans (et oui ! il ne s’agit pas du tout de sexisme, les recherches le montrent) nous l’apprennent : ayant leurs enfants un par un, elles LE regarde comme un être particulier en développement et, en quelque sorte, elles apprennent de lui pour pouvoir lui montrer où il en est par rapport à où il va. Donc elles ne font pas QUE rectifier, elles font bien plus :
Enfant – y’a le navion
Maman – oui, c’est un avion, on voit l’avion
C’est ce que j’ai appelé VIP: Valider (oui), Interpréter (il s’est emparé du mot « navion » entendu avec la liaison), Poser un écart (elle donne 2 formes du mot avec 2 liaisons différentes).
Pour elle, l’enfant a réussi à dire quelque chose de juste puisqu’il s’agit bien d’un avion et qu’il possède presque la bonne formule. C’est un progrès puisque c’est la première fois qu’il désigne cette trace dans le ciel.

Réussir pour un enfant c’est montrer un tout petit plus de quelque chose vers la forme adulte.

Obtenir un résultat pour un enseignant de maternelle c’est faire en sorte qu’un enfant puisse montrer où il en est et qu’il en tire profit. CE N’EST PAS OBTENIR UNE PERFORMANCE D’ADULTE.
C’est pourquoi il faut une vraie formation aux enseignants, celle qui leur donne des repères du développement d’un enfant afin que ceux-ci leur servent de « grille » d’interprétation permanente. Toute la magie des interactions maître-élève en maternelle est là. C’est du grand professionnalisme.

Apprendre n’est pas réussir, apprendre c’est progresser. Le carnet de suivi est un bel outil pour le démontrer.

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Bonjour madame BRIGAUDIOT,
Je vous ai parfois écrit, beaucoup lue et écoutée et je me suis beaucoup inspiré de vos travaux pour l’oral et l’écrit en maternelle, savoirs et pratiques que je mets aussi au service des cycles 2 et 3… Si je vous écris, c’est que je suis formateur depuis 7 ans et conseiller pédagogique depuis 3 ans et qu’aujourd’hui mon institution me contraint à écouter un prof en sciences du langage qui dit à peu près exactement le contraire de ce que vous avez toujours dit. Il me semble tellement déconnecté du terrain… il n’y a pas de lien, que des principes énumérés hors sol. Et j’ai pensé à vous. Je ne relaierai pas son propos qui s’appuie vaguement sur une morale qui sent la naphtaline et surtout qui ne prend en compte que les bons élèves… Bref, je pense à vous et à ce que vous diriez en entendant ça. Alors pour passer un peu le temps en attendant la fin de cette maudite réunion, je vous écris.
Bien à vous

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Bonjour Mireille,
J’ai été une de vos élèves en 2002/2003 à l’IUFM d’ Anthony. Très intéressée par vos travaux dès le départ, et même passionnée par vos cours. J’ai suivi vos travaux à distance, tentant de mettre en œuvre en classe petit à petit. Avec la sortie de votre ouvrage en 2015, j’ai précisé ma pratique pour tenter d’être dans la ZPD de mes élèves prioritaires. Tenter d’y parvenir, quel long chemin ! La classe inventée a été une révélation, j’ai compris que l’encodage de syllabes était une entrée porteuse et même déclenchante  pour l’entrée des élèves prioritaires dans le principe alphabétique. Cela donne aux élèves du sens pour l’acquisition d’un capital de lettres. Quand on sait que l’identification des lettres associée à leur tracé, connaître le bruit qu’elle font et les premiers essais d’encodage sont des prédicteurs forts de l’entrée dans la lecture, il m’ a semblé essentiel de porter cette activité.
Conseillère pédagogique à X, et maintenant IEN pré-élémentaire sur le département de X,  je continue de porter vos travaux au quotidien lors de mes visites en classe, en formation continue, en conseil d’IEN et en groupes de travail départemental sur la liaison GS/CP, les dispositifs dédoublés cycle 1 et cycle 2, les fondamentaux…

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Je suis conseillère pédagogique en maternelle depuis 10 ans et je travaille à partir de vos recommandations. J’ai récemment découvert 2 de vos conférences, en ligne, qui m’ont bien aidée à tout « recaler ».
Sur l’oral, contrairement à son titre:

https://mediacenter.univ-lyon1.fr/channels/ESPE/media/MEDIA180409113601843

Sur l’écrit:

https://mediacenter.univ-lyon1.fr/channelcatmedia/24/MEDIA171115103439382
Danièle

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Je suis PES  dans une école maternelle en REP deux jours par semaine. Je me permets de vous écrire car j’aimerais vous remercier pour vos ouvrages qui m’ont énormément apporté autant au niveau professionnel que personnel. J’ai travaillé pendant des années en tant qu’ATSEM et au cours de toutes ces années, je n’est jamais vu d’enseignant travailler la grande histoire, la compréhension et toutes ces pratiques que vous proposez et que je trouve passionnantes. Je suis arrivée dans ce métier en pensant savoir ce qu’était l’école maternelle.. En lisant vos livres, j’ai compris que je ne savais rien et que j’avais un rôle important à jouer dans la vie de ces enfants et que je ne pouvais pas louper ce rendez-vous tellement important. J’ai commencé la grande histoire, cela n’a pas été simple mais j’ai senti que quelque chose était en train de se jouer et c’est pour ça que j’ai choisi ce métier. Je vous remercie encore et j’espère vous lire une fois de plus.
Eléonore de Paris
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Cette année j’ai une classe de 24 élèves 5 PS, 10 MS et 9 MS. Ce sont les élèves que j’avais l’an passé , exceptés les 5 PS et 1 GS. Je me suis lancée dans l’écriture en cursive devant chaque PS dès la rentrée, un grand moment solennel. J’ai trouvé les petits très attentifs, MAGIQUE. Merci  pour ces instants de bonheur. 
Maïtena
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Vous dire que nos perspectives de formation pour 2016 sont ……peu attrayantes est un euphémisme. Mais heureusement internet est riche, les bouquins aussi et le votre en particulier. Nous mettons certains points de votre livre en application et nous constatons les effets… on se remet en question quoi ! Voilà  notre pause se termine parce que lundi nous retrouvons nos petits bavards …. Merci encore pour votre contagieuse énergie !

Laurence et Ghislaine de Périgueux
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Je me permets de vous écrire car vous nous avez sollicités lors de la conférence du 23 novembre à  Alès. Cette conférence à  laquelle j’ai assisté ainsi que mes 3 collègues nous a secouées (dans le bon sens). Le lendemain matin nous avions toutes les 4 mal dormi, le cerveau en ébullition toute la nuit, des quantités de questions sur nos pratiques en suspens. Dès ce jour des petits messagers avec des mots ont parcouru l’école, application rapide simple et directe.
Je viens de terminer votre livre hier soir très tard et j’étais déçue qu’il n’y ait pas encore quelques pages tellement il m’a captivée. Vous préconisez « du naturel », c’est exactement ce que j’ai ressenti lors de la conférence d’Alès de votre part et en prolongement dans le livre.
Il me reste à  changer des pratiques, en améliorer d’autres, cela me  parait si facile et si évident à  la fin de ma lecture, mais pourquoi je n’y ai pas pensé avant ? Il ne me reste que 4 ans d’enseignement mais c’est ce qui est formidable dans notre métier c’est qu’on peut toujours évoluer et s’améliorer.
J’ai adoré la classe imaginaire et je la mets en place en janvier avec ma classe de GS.
 Catherine d’Alès
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Bravo et merci
Je suis enseignante en maternelle depuis dix ans et j’ai eu la chance de profiter de vos cours pendant un an à  l’IUFM. Un grand merci pour votre livre : je l’ai décortiqué pas à  pas et cherché à  améliorer mes choix pédagogiques car en dix ans mes lectures, des rencontres m’ont permis de privilégier le langage et les actions individuelles pour encourager, accompagner les apprentissages fondamentaux.

J’ai accueilli avec enthousiasme les nouveaux programmes car ma pratique sans fiches photocopiées qui dérangeait tant mes collègues est encouragée et mes ateliers de langage  n’ont rien de surprenant… Je recherche maintenant à  confronter mes expériences avec d’autres et poursuivre ma réflexion pour continuer la belle aventure que d’aider les enfants à apprendre.
Karine  (PE2 à  l’IUFM d’Antony l’année 1999-2000)
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Bonjour,
Je suis en train d’éditer des photos de progrès de GS, je te les transfère. Au cours de la période 3, ce sont les MS qui utilisaient les lettres mobiles cursives, mais le 11 février, à l’accueil de l’après-midi, 6 GS ont souhaité écrire. Certains ont essayé d’écrire les jours de la semaine sans modèle, en cherchant dans la tête et dans les oreilles, d’autres voulaient écrire des prénoms et des noms de famille: ils sont allés chercher dans le registre d’appel pour avoir les modèles des noms de famille (qui n’étaient pas encore affichés en cursives)! Génial.
Ils ont recommencé le lendemain mais cette fois ils ont essayé d’écrire les prénoms de leur chat, de leur cousine, du Ton Ton (!) que j’ai photocopiés pour ranger dans le classeur. Si ça t’intéresse, je peux les photographier aussi. Voici, voilou.

Marie, Saint-Etienne, REP

février-moyens- libres-lettresmobilesmoyens6moyens5moyens4moyens3moyens2

Précision MB: Marie a une MS-GS. Tous ses grands ont découvert le principe alphabétique. D’où leur envie d’écrire tout seul. Les objectifs 8 et 9 sont gagnés. Et on n’est qu’en février
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Chère Madame,
Je viens de terminer la lecture de votre ouvrage « Langage et école maternelle » et j’ai une énorme envie de vous dire BRAVO !

Véronique P.
Enseignante en maternelle depuis 35 ans, Maître formateur depuis 18 ans
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